«Nous savons que certains contacts directs et indirects sont prévus à Oman. Et bien sûr, on ne peut que saluer cela, car cela peut conduire à une désescalade des tensions autour de l’Iran», a déclaré le porte-parole de la présidence russe, Dmitri Peskov, lors de son briefing quotidien auquel participe l’AFP. «Nous avons dit à de nombreuses reprises que nous soutenions un règlement des problèmes du dossier nucléaire iranien via des mesures politiques et diplomatiques», a-t-il ajouté.
L’Iran doit avoir ce mardi à Moscou des consultations sur ce même dossier avec ses proches partenaires, la Russie et la Chine. Donald Trump a créé ce lundi la surprise en disant que Washington menait ces discussions «directes» avec l’Iran sur son programme nucléaire. «Nous avons des discussions directes avec l’Iran. Elles ont commencé, elles se poursuivront samedi, nous aurons une très grande réunion», a déclaré à la presse le président américain. Il a ensuite assuré que cette rencontre aurait ce lieu samedi «à très haut niveau» et même «quasiment au plus haut niveau». Il s’agit d’une annonce spectaculaire de la part du président américain, notoirement peu friand de tractations diplomatiques complexes impliquant plus de deux parties, alors que l’Iran avait rejeté dimanche tout dialogue direct avec Washington. Téhéran a confirmé sa position après cette annonce.
Le ministre iranien des Affaires étrangères, Abbas Araghchi, doit avoir samedi à Oman des «entretiens indirects» avec l’émissaire américain pour le Moyen-Orient, Steve Witkoff, a rapporté ce mardi l’agence de presse iranienne Tasnim. «Si l’autre partie a la volonté nécessaire et suffisante, un accord peut être trouvé. En fin de compte, la balle est dans le camp de l’Amérique», a déclaré M. Araghchi, selon l’agence officielle Irna, ajoutant que «l’objectif principal» de Téhéran était d’obtenir la levée des sanctions.
Donald Trump avait retiré avec fracas les États-Unis d’un accord international avec l’Iran pendant son premier mandat, en 2018. Cet accord, conclu en 2015, prévoyait la levée de certaines sanctions en échange d’un encadrement des activités nucléaires iraniennes.
AFP